ÉDITO 2017
Nous voilà à la quatrième édition de la Nuit Blanche de Port-au-Prince / Potoprens Jouk li Jou, événement considéré au départ comme une utopie et qui s’installe au fur et à mesure dans le paysage culturel haitien comme un rendez-vous désormais attendu. Utopie parce qu’il s’agit de questionner cette Ville qui semble évoluer sans se poser de questions, surtout pas à ceux qui l’habitent. Après avoir exploré les «Utopies urbaines» en 2014, les «villes intelligentes» en 2015, les «biens communs» en 2016, cette édition se penche cette année sur la «ville nourricière», en opposition à celle meurtrière que nous avions connue. Comment cette ville nous nourrit physiquement et spirituellement ? Y a t-il encore des champs à labourer ?
Nous voulons explorer ces possibles en faisant appel à des créateurs qui comme nous, croient au devenir de la ville. Cette année, nous nous focalisons sur des hapenings in situ et donnons le ton avec l’art contemporain: il n’y a jamais autant d’expositions à voir à Port-au-Prince en une seule nuit, aussi réparties dans les quartiers ! De nouveaux lieux ont rejoint le parcours : la Galerie Nader, la Galerie Monnin et Presse Café. Le nouveau Café des Arts ouvre ses portes tandis que quelques lieux des éditions précédentes réintègrent le parcours. C’est pour nous un grand honneur de resserrer ces liens. La Nuit Blanche, tout comme elle l’est partout dans le monde, est avant tout un projet de Ville. Et parce que c’est la ville qui est aux commandes (donc en premier lieu, ses habitants !), c’est à nous de se l’approprier. D’où ses forces et ses faiblesses. Pour l’instant, nous prenons plaisir à fabriquer du commun, meme s’il s’agit d’une nuit. Ce commun nourrit la ville et notre mémoire. Une occasion d’être ensemble.
À PROPOS DE L’ÉVÈNEMENT
Depuis 2014, la Ville de Port-au-Prince a obtenu le label international «Nuit Blanche» qui lui permet d’organiser, en réseau avec plusieurs villes dans le monde, la Nuit Blanche, après Montréal, Ottawa, Belo Horizonte et Miami sur le continent américain ! Toutes ces villes s’accordent sur une vision commune de la manifestation: toutes les activités sont gratuites et réunissent à la fois des projets liés à la création, l’urbanisme, le patrimoine et l’architecture, le temps d’une nuit. Baptisée «Potoprens Jouk li Jou», cette manifestation artistique se tient chaque année en Haïti, à la fin du mois de novembre. Elle propose gratuitement des activités artistiques dans plusieurs lieux, en même temps.
CATALOGUE 2017
Nous remercions les institutions qui ont accepté de nous accompagner ainsi que les artistes qui constituent la base de toute cette programmation. Comme nous, ils ont soif d’utopie. Voici donc les fruits de ce qui reste comme champs fertile à labourer dans ce pays, c’est à dire la création.Grace a leur imagination, ils font pousser des roses dans les marécages. Nous nous joignons a eux pour vous souhaiter une nuit vorace !
LES ARTISTES INVITÉS
Sasha Dees, COMMISSAIRE INVITÉE DE LA NUIT BLANCHE
Sasha Dees est une commissaire d’exposition indépendant et productrice de projets artistiques internationaux. Elle vit entre Amsterdam et New York. Pour Sasha Dees l’art est une question de communication, de confrontation afin de créer un dialogue qui puisse ouvrir des perspectives différentes. Elle travaille avec des artistes qui expérimentent les formes d’art classiques, qui sont dans la deconstruction, non pas pour détruire, mais pour une réutilisation et la construction de quelque chose de nouveau. Consultante de UniArt A Curaco, Sasha Dees a aussi ete commissaire invitée de Residency Unlimited, NARS Foundation et Art Omi (NY), des Beaux-Arts (Split, Croatie) et du Centre Culturel de Snug Harbour (NYC); ses textes sont publies dans ARC Magazine, Africanah et Trendbeheer. Actuiellement en sejour de recherches jusqu’en 2019 sur la durabilité des pratiques artistiques dans la Caraïbe et l’influence des marchés et des financements internationaux sur les projets, recherche soutenue par la Fondation Mondriaan, Sasha Dees est commissaire invite de la Nuit Blanche de cette année. www.sashadees.com
Mario Benjamin (HAITI)
Mario Benjamin Né en Haïti, Mario Benjamin est l’un des artistes phares de l’art contemporain haïtien. Dessinateur prodige, il s’est initié à la peinture à l’âge de 14 ans. Six ans plus tard, lors de sa toute première exposition, toutes ses toiles ont été vendues. Son imaginaire d’alors était constitué essentiellement de portraits hyperréalistes, privilégiant par la suite les gros plans de visages et de regards. Peu après, il fait un virage, en déconstruisant la symétrie et l’harmonie de ses toiles, mû par l’exigence de trouver son propre langage. Grâce à des invitations à exposer dans des structures nationales ou internationales en Haïti, aux États-Unis et en Europe qui lui en donnent les moyens, tout en poursuivant sa carrière de peintre, il crée des installations qui incluent vidéo, photographies et sons faisant échos à ces différents lieux. Artiste rebelle et exigeant, il se place aux antipodes des stéréotypes qui pèsent sur l’«art haïtien». Mario Benjamin vit et travaille en Haïti. http://www.mariobenjamin.net/
Zaka (Joseph Marc Antoine)
Peintre, sculpteur, plasticien du mouvement Atis Rezistans, Zaka debute en 1999 dans l’atelier de Jean Herard Celeur. Depuis la Cité de Dieu, il s’attèle à transformer des déchets ou des débris en œuvres d’art, travaillant la pierre, le fer, le bois, tout passe sous ses mains, sous l’impulsion de son imagination. Pour Zaka, le talent est sacré et l’art de la récupération témoigne de sa capacité à refaire le monde. A son actif, plusieurs expositions au forum AfricAmericA (2005 – 2006), à l’Institut Français en Haïti (Fete de la sculpture), à l’atelier Jerôme, à la Maison Duffort ou l’exposition du Grand Palais à Paris en 2015.
Patrick Ganthier (Killy)
Né en 1966 à Girardeau, Patrick Ganthier, plus connu sous le nom de Killy, a commencé à travailler comme artisan de fanaux de Noël. En 1986, il fait en solitaire, l’expérience de la sculpture de récupération avec des matériaux trouvés son quartier. De 1987 à 1990, il fait l’apprentissage du dessin au Centre d’Art de Port-au-Prince sous la direction du peintre réaliste Franck Louissaint. En 1997, il présente pour la première fois sa sculpture de recyclage au Concours Texaco « Artisanat de récupération. » A la même époque, il fréquente l’atelier Kay Tiga où sous la conduite du fondateur du mouvement Saint Soleil, Jean Claude Garoute, il apprend la sculpture. En 2004, Killy émigre à Montréal, là il produit, à partir de mousse synthétique et de vieilles planches récupérées dans les décharges de Rivière des Prairies, une imagerie baroque et expressive. Des pièces d’une rare puissance qui tiennent de l’Art brut et du Funk Art. En 2009, la série de monotypes pailletés présentée à la Galerie Monnin témoigne de la force imaginative de Killy. Deux expositions récentes avec Les Ateliers Jérôme de Port-au-Prince, Immanence (août 2010) et Entre ciel et Terre (Karibe Convention Center, septembre 2010) donnent la mesure de sa force créatrice et l’étendu de ses possibilités. En juin 2011 il participe au Pavillon National Haitien de la 54ème Biennale de Venise avec l’exposition ‘Haiti Royaume de ce Monde’
David Boyer
Né à Port-au-Prince, David Boyer débute avec la tapisserie vaudou traditionnelles en produisant des drapeaux. Avec Lhérisson Dubréus, il développe une technique de vieillissement des drapeaux vodou, noircis à la fumée de pneus. Par la suite, influencé par la mode des assemblages hétéroclites initiée par Pierre Barra, David se lance dans la réalisation de pièces en trois dimensions, utilisant des matériaux comme des poupées, des fourchettes, des boutons, généralement de couleur sombre, qui ont captivé le monde de l’art.. L’évocation religieuse et vodou constitue la constante dans ces créations. Aujourd’hui, les œuvres d’art brut de David Boyer, sont très recherchées et figurent parmi les plus importantes collections privées d’art haïtien. David Boyer a été sélectionné dans plusieurs expositions collectives nationales et internationales en France, au Nouveau-Mexique, au Canada et à Cuba
Leah Gordon
Née en 1959, Leah Gordon est une photographe et réalisatrice Britannique qui s’intéresse de près aux relations avec Haïti. Elle a d’abord visité le pays en 1991 et travaille comme photographe pour le rapport 1994 d’Amnesty International sur ce pays. Elle a exposé largement et ses images figurent dans de nombreuses collections publiques et privées, y compris celle de la National Portrait Gallery, Londres. Son travail a été présenté dans l’exposition Riflemaker ‘Voo-doo’ en 2009. Elle revient régulièrement en Haïti à la suite et travaille depuis 2009 Avec André Eugène sur les editions de Ghetto Biennal. Elle a travaillé sur plusieurs documentaires dont un sur les sculpteurs de la Grande Rue et The Thames, 2005, Film-essai poétique explorant la mythologie des rivières et le lien entre le Tamise et la traite des esclaves
www.leahgordon.co.uk/
Jean-Euphele Milce
Né aux Gonaïves, Jean-Euphèle Milcé fait ses études entre Haïti et la Suisse. Ancien directeur du principal fonds patrimonial de Port-au-Prince, la Bibliothèque haïtienne des Pères du Saint-Esprit, il a également enseigné la littérature créole. Ses textes poétiques en créole sont publiés dans le cadre des Vendredis littéraires de l’Université Caraïbe animés par le romancier Lyonel Trouillot, aux côtés duquel il fonde la revue Lire Haïti. Son premier roman L’Alphabet des nuits a reçu en 2004 le Prix suisse Georges-Nicole. Parait en 2015, Mes chères petites ombres, un roman très personnel et presque autobiographique pour lequel il a obtenu la bourse Brabancourt. L’univers de Jean-Euphèle Milcé est construit autour des drames de l’exil et des incertitudes de la traversée. Jean-Euphèle Milcé vit en Haïti et travaille sur des projets de mise en place d’infrastructures culturelles publiques. Il est président du PEN Haïti. Depuis 2016, il consacre une serie célébrant la diversité culinaire du territoire haitien, Gouter aux voyages qui parait dans le Journal Le National.
Mackenley Darius
Né à Port-au-Prince, Mackenley Darius est plasticien et designer, formé à l’École nationale des arts (ENARTS). Très tot, il s’intérresse a la peinture. Très vite, ses dessins et sa peinture suscite l’admiration. Il multiplie désormais les médiums: dessins libres et de mode; sculpture; caricature; design meme si la peinture reste l’expression artistique la plus explorée. Sa peinture d’abord empreinte de surréalisme, est influencée par le cubisme, l’abstrait et le déconstructivisme. Son travail est influencé par des peintres comme Jean Claude Garoute (TIGA) qu’il considère comme son premier mentor, mais aussi Mario Benjamin et Sébastien Jean. Pour lui, l’art doit pouvoir faire ressortir la beauté même dans des situations les plus désespérées. Recemment Mackenley Darius s’intéresse de plus en plus au design et lance la série Ayida.
Deborah Jack
Déborah Jack est une artiste originaire de Saint-Martin. Son travail, pour la plupart photographique, traite des relations transculturelles, de la mémoire et de l’environnement. Elle examine comment la nature nous rappelle les atrocités qui se produisent et qui se répetent au cours de l’histoire. Son travail est destiné à évoquer le sublime: les ouragans, la mer, le rivage et la terre sont des aspects récurrents. Plus d’informations : www.deborahjack.com/
Guyodo
Né en 1973 à Port-au-Prince et membre du groupe Atis Rezistans, Guyodo crée des sculptures à partir d’éléments de voitures, d’objets en métal ou en plastique ainsi que toutes sortes de déchets récupérés dans le quartier de la Grande Rue. Alors que sa mère le destinait une carrière de mécanicien, il fut footballeur professionnel jusqu’à ses 25 ans. En 1989 Guyodo a exposé pour la première fois au « Centre Culturel AfricAméricA» à Port-au-Prince. En 2006 il fut l’un des artistes choisi par les commissaires du « Musée International de l’Esclavage de Liverpool » qui lui commandèrent une pièce monumentale Freedom Sculpture pour la commémoration du 200ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Guyodo a exposé plusieurs fois en France Belgique, aux EtatsUnis et en Haiti. Guyodo vit et travaille à Port-au-Prince.
Sébastien Jean
Né en 1980 à Thomassin, Sébastien Jean est peintre et sculpteur autodidacte. Son travail est fortement influencé par le vodou. Ses sculptures sont réalisées à partir d’objets de récupération. Il peint des toiles de grand format et a mis au point une technique associant du noir de fumée à la couleur, qui donne à ses tableaux un clairobscur particulier. Dès 1999 il expose en Haïti. Sa première grande exposition a été organisée à l’Institut français d’Haïti en décembre 2009 avec Mario Benjamin comme commissaire. En 2010, il bénéficie d’une bourse de l’Institut français pour une résidence au Couvent des Récollets à Paris. Parallèlement, il participe à plusieurs expositions nationales (Galerie Marassa, Galerie Monnin, Galerie Nader) et internationale dont « Arts America » à Miami en Floride. Depuis, ses œuvres ont été montrées à plusieurs expositions internationales: Fondation Agnès b à Paris, 54e Biennale de Venise, Global Caribbean III au Cultural Haitian Center de Miami.
Kedler St-Hilaire
Né à Port-au-Prince, Kedler St-Hilaire est un jeune plasticien en formation a l’ENARTS. Il a commencé a dessiner dès son jeune âge. Il a suivi pas mal d’atelier de formation en dessin, en graffitis et de peinture. Passionné de portrait réaliste et hyperréaliste, il utilise plusieurs mediums dans son travail. Inspiré par les oeuvres de Thierry Barthole, Richard Barbot, Franck Louissaint, il développe chez lui le sens de la patience et de la sensibilité. Il travaille avec Mackenley Darius sur la série Ayida
Louis Henderson
Louis Henderson est un cinéaste dont les travaux étudient les liens entre le colonialisme, la technologie, le capitalisme et l’histoire. Diplômé du London College of Communication, il sort en 2007, du Fresnoy – studio national des arts contemporains avec une mention spéciale du jury en 2013. Ses recherches visent à formuler une méthode archéologique dans la pratique cinématographique reflétant le matérialisme animiste. Henderson a montré son travail à des endroits tels que; Festival International du Film de Rotterdam, Doc Lisboa, CPH: DOX, Festival du Film de New York, Biennale du Contour, Biennale de Kiev, Centre Pompidou, Musée Louisiana d’Art Moderne, Tate Modern et Tate Britain. En 2015, il a reçu le prix Barbara Aronofsky Latham pour l’émergence de la vidéo au 53e Ann Arbor Film Festival, aux États-Unis, ainsi qu’un European Short Film Award – Festival international du film New Horizons, Wroclaw, Pologne. Son travail est distribué par Lux (UK) et Video Data Bank (USA).
Valerie Noisette
Née à New York, Valérie Noisette a passé la plus grande partie de sa vie aux USA jusqu’a son déménagement en 2010 pour Haïti juste après le tremblement de terre. Son travail est destiné à susciter un dialogue interne avec son spectateur, encourageant l’exploration du monde au-delà de notre réalité physique en utilisant des éléments de géométrie sacrée et des symboles. Le monde intangible qu’elle tente d’explorer est celui qui est basé sur les sentiments, les émotions, les énergies et les forces supérieures qui sont au siège même de notre âme. Noisette a participé à plusieurs expositions locales et ses œuvres ont été présentées dans une exposition internationale en Corée du Sud. En outre, Noisette a cofondé Kolektif 509 et a exposé les œuvres de plus de 60 artistes dans diverses expositions à travers Port Au Prince. Noisette vit et travaille actuellement en Haïti. Extraite du Kolektif509
Phaidra Mc Queen Sterlin
Née aux États-Unis et élevée en Haïti par un père célibataire, la vie de Phaidra McQueen Sterlin a été pleine de rebondissements. Son travail aborde les thèmes du féminisme, de l’amour et de la vie quotidienne avec le vaudou et le symbolisme catholique inspiré par la culture haïtienne. Après un arret de 10 ans, durant lequel elle s’est principalement concentrée sur la photographie, Phaidra revient à la peinture
Michelange Quay
Né aux Etats-Unis, Michelange Quay vit à Paris depuis quelques années. En 1994, il obtient sa Licence de Cinéma à l’Université de New York, ainsi que sa Licence d’Anthropologie à l’université de Miami. Trois ans après, il est diplômé en réalisation à la prestigieuse Tisch School of Arts, à l’université de New York. En 2002 il réside, à Paris, à la Cinéfondation du festival de Cannes où il commence l’écriture de son long métrage, Mange ceci est mon corps (sorti en 2006) En 2004, il réalise L’Evangile du cochon créole, un court métrage de 18 minutes, produit par Les Films à un dollar, qui a été présenté en compétition officielle du festival de Cannes en 2004. Il reçut le prix du meilleur court métrage aux festivals de Locarno, Stockholm, Milan, Rio de Janeiro, Sao Polo, Turin et au festival Tokyo Con Can Film. Pour la Nuit Blanche, il présente une video The Black Box comme un voyage intérieur.
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Les grandes villes s'inspirent de Nuit Blanche sur les cinq continent.
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